Contenu
Lieu particulier : Meilhan-sur-Garonne, entre Terrasse et Vallée de Garonne
Un village entre Terrasse et vallée de Garonne
Meilhan-sur-Garonne constitue un lien entre la terrasse et la grande vallée. Le village est situé en rebord de la Terrasse de Garonne, en partie érigé sur un tertre, sorte d’éperon rocheux. La limite entre la terrasse et l’immense vallée de Garonne est nette. Le basculement s’effectue à partir de l’église en promontoire sur la vallée de Garonne. L’effet de surprise est bien là. Le contraste est fort avec la traversée de la terrasse plate en venant du sud. Au sud-ouest le reste du village vit dans l’ambiance agricole des cultures et des prairies de la terrasse. Mais même depuis des rues ou petites routes sur la façade nord du village, la vallée de Garonne n’est pas forcément perceptible en raison de l’urbanisation pavillonnaire ou de la végétation.
Le vallon du Tord aux ambiances intimes
La RD 264 donne l’accès principal au village depuis la terrasse et en longeant le vallon du ruisseau Tord. La façade sud, en belvédère sur ce dernier, confère au village une ambiance plus intime. Le ruisseau et son vallon donnent l’image d’un sillon enfoui sous la végétation. Les rues y sont bordées de murets apportant une touche appréciable aux cheminements dans la rue. Le débouché du vallon du Tord forme une ouverture toute relative dans le coteau mais qui suffit à faire ressortir l’éperon rocheux. Un ouvrage hydraulique que l’on ne remarque pas de prime abord sous la route, permet au ruisseau de passer sous le canal pour rejoindre la Garonne, établissant ainsi une autre continuité plus discrète avec la terrasse.
Un belvédère ombragé, époustouflant
La place du Tertre est située à l’extrémité du nord-est du village au niveau de la rupture de pente du coteau. Un vaste panorama s’ouvre largement sur la vallée de Garonne. Il donne à lire l’échelle du fleuve et ses majestueuses courbes. Le méandre vient d’ailleurs tutoyer le pied de la « falaise » rappelant ainsi l’origine du site, du à la force érosive de l’eau qui a érodé le coteau. Le belvédère a été aménagé sobrement, n’oubliant pas la présence de l’arbre qui apporte une ombre bienfaitrice, et participe ainsi à asseoir les vues et non à les cacher comme souvent ailleurs. Le canal en contrebas, eau maîtrisée, vient souligner la composition d’ensemble par son trait droit accompagnant le coteau. L’alliance de toutes ces perceptions confèrent au lieu un atout indéniable, mêlant simplicité et force.