Une vallée sinueuse et secrète

La vallée de Gavaudun est une vallée étroite et sinueuse, creusée par les eaux de la Lède. Elle constitue un passage naturel, reliant la plaine du Lot à la vallée de la Dordogne. Des affleurements calcaires émergent des boisements, par endroits, en particulier au sud. La vallée est boisée à l’exception de quelques prairies en fond de vallée. Ainsi le paysage est relativement fermé : le regard s’arrête latéralement aux versants boisés. Dans ce cadre fermé, les prairies du fond de vallée offrent quelques respirations lumineuses. Mais malgré ces parcelles ouvertes, la Lède est peu visible car masquée par sa ripisylve et la vallée prend vite un caractère secret au milieu des bois. La vallée forme plusieurs méandres très accentués au sein desquels Gavaudun s’est implanté.

Gavaudun, un verrou dans la vallée

On ne s’attend pas à découvrir la présence de cet édifice imposant dans l’univers intime et forestier de la vallée de la Lède. La découverte la plus usitée s’effectue par la route du fond de la vallée encaissée et sinueuse. Le château apparaît soudainement sur son éperon rocheux, dominant le village de Gavaudun regroupé à ses pieds. La position de verrou est affirmée par une falaise qui fait face au donjon. Depuis le haut de celui-ci, le belvédère s’ouvre sur le village en contrebas, la vallée, l’horizon forestier ou encore l’église de Laurenque à proximité.

Un donjon imposant qui émerge de la vallée et de la forêt

Un petit vallon adjacent plonge également sur le château, en donnant une approche en surplomb. Les perceptions lointaines sont rares sauf depuis une prairie sur les hauts (Le Camp de la Borie) surplombant la vallée qui vient donner un autre regard. L’image d’un navire échoué et abandonné figé dans le temps peut alors venir à l’esprit.

Un site défensif ancien

La connaissance de l’existence du château remonte au XIIe siècle. La forteresse s’est établie sur un ancien oppidum. Sa position défensive sur un piton rocheux rappelle la place stratégique de contrôle et de défense à la frontière entre le Périgord et l’Agenais. Il fut soumis à des destructions et des reconstructions au fil du temps puis tomba en ruine à partir du 1789. Il ne subsiste aujourd’hui que son donjon de 25 mètres de haut posé sur un éperon rocheux de 40 mètres. C’est cette association constructive si particulière, associant socle naturel et architecture, qui lui confère sa singularité. Une ceinture de pierre épouse le rocher sur toutes ses faces avec la construction d’un arc de décharge et un arc rampant là où le rocher faisait défaut. La tour a été classée monument historique dès 1862 puis le château à son tour en 1987.
(Sources : Atlas départemental des sites de Lot-et-Garonne, 2010- DREAL Aquitaine, Wikipédia )