Contenu
Les enjeux paysagers liés à l’urbanisme
Villages et villes de Lot-et-Garonne se sont constitués au cours des siècles, laissant un fort héritage patrimonial de bastides et de silhouettes épiques de villages perchés ou de forteresses médiévales.
Récemment les extensions urbaines se sont surtout faites avec des maisons et des lotissements en périphérie des centres anciens ou étirés le long des routes. La silhouette des villages a souvent été brouillée. L’entrée de ville se fait à travers un tissu commercial, artisanal, voire industriel, qui donne la première image de la ville, parfois peu harmonieuse.
Les bourgs peuvent s’agrandir en se donnant quelques règles pour composer le nouveau paysage urbain : structurer les extensions autour de nouvelles rues bien reliées au centre, rénover les maisons dégradées du centre bourg, redessiner les espaces publics. L’enjeu est d’accueillir de nouveaux habitants, de nouvelles activités en les intégrant au bourg existant ainsi qu’au paysage environnant.
Définir les limites de la ville - Contenir l’urbanisation
***Les atouts
****
Des sites d’implantations de bourg encore bien lisibles : vallée, coteau, belvédère
Des coupures agricoles offrant des respirations et des ouvertures entre les bourgs
Des espaces ruraux ou « naturels » aux portes des bourgs
Un paysage agricole par endroits protégé de la pression urbaine
Des bourgs aux limites franches avec l’espace rural
Des circulations douces qui tissent des liens entre les différentes parties de la ville et sa campagne
Des transitions attractives entre l’espace agricole et l’urbanisation qui composent l’écrin du bourg
Des entrées accueillantes et aménagées qui marquent le côté urbain et incitent à se diriger vers le centre
De nouvelles façons d’habiter qui préservent l’espace et économisent les terrains
Une urbanisation plus dense qui mutualise les moyens et crée du lien social
Une densité urbaine suffisante pour amorcer une vie de quartier
***Les risques
****
Brouiller progressivement le contraste entre bourg et campagne par des habitations éparses, l’urbanisation linéaire, la création de lotissements isolés.
Passer directement des champs à un lotissement en bordure du village ou du bourg sans transition (chemin, plantations).
Développer le bourg uniquement en entrée de ville ou à proximité des routes principales.
Installer des bâtiments de service collectif en entrée de bourg, loin du centre. Perdre l’usage du centre-bourg comme pôle structurant de la vie économique et sociale.
Instaurer une conurbation monotone autour des villes qui anéantit la respiration avec les bourgs satellites.
Continuer d’étaler les bourgs, sans rechercher à les densifier. Ne construire que de l’habitat individuel.
Lotir en impasse en générant des poches enclavées. Multiplier des quartiers dortoirs sans vie ni espace public.
**Affirmer les limites de la ville
L’étalement urbain sans logique réfléchie, aléatoire et finalement désordonnée, provoque une banalisation des paysages. Il se traduit par une occupation ou un mitage des espaces ouverts, en concurrence avec l’agriculture. Il en résulte un paysage « d’entre deux », ni rural, ni urbain. La perception des villages et des bourgs dans leur site disparaît peu à peu. Contenir la ville ou le bourg dans des limites nettes permet d’éviter l’impression de conurbation généralisée ou d’éparpillements multiples. La détermination des limites urbaines devrait s’appuyer sur les potentialités du site, sur l’histoire de la ville et sur les dynamiques de développement prévisibles. La maîtrise du développement souhaitable de la ville sur son territoire impose une anticipation sur son avenir et l’élaboration d’un projet urbain et paysager dans lequel elle va s’inscrire. Cet enjeu doit être envisagé à une échelle intercommunale également pour instaurer un équilibre dans les développements. Ces réflexions doivent s’inscrire dans les documents d’urbanisme tels que les Scot et les PLUi.
Pistes d’actions envisageables
Prôner un développement durable et économe de l’espace dans les documents d’urbanisme.
Définir un projet urbain à long terme. Anticiper les futurs secteurs d’expansion urbaine.
Préserver la silhouette groupée des villages.
Favoriser la création de quartiers et non de lotissements, en liaison avec les centres existants.
Mettre en place des limites pérennes à l’urbanisation.
Maintenir des coupures non bâties entre les villages et les bourgs.
Lutter contre le mitage et l’urbanisation linéaire le long des routes.
Eviter les écarts d’urbanisation et les lotissements isolés.
Affirmer les entrées.
**Composer la périphérie et la transition ville-campagne
La forme des limites de la ville relève d’un contrôle de l’urbanisme. La composition urbaine et paysagère des quartiers périphériques va permettre de créer une transition harmonieuse entre la ville et son environnement rural. Plus localement le traitement des arrières de parcelles et des jardins en périphérie de ville est très sensible : haies, clôtures, fruitiers, chemins... Cette transition est visuelle mais aussi physique en favorisant des usages de détente et des circulations douces. C’est ainsi l’occasion d’améliorer le cadre de vie. Cet enjeu très important est à élaborer dans des documents d’urbanisme volontaires.
Pistes d’actions envisageables
Composer la perception externe de la ville.
Acquérir des réserves foncières pour les futures extensions urbaines. Anticiper leur aménagement (pré-verdissement).
Donner sur certaines périphéries un statut public aux espaces afin qu’ils soient aménagés et que les habitants puissent les fréquenter.
Préserver un maillage de chemins autour des villages.
Aménager des espaces de transitions avec l’espace rural : jardins, vergers, chemins, tour de village, voie verte…
Préserver les ceintures de cultures diversifiées autour des villages.
Qualifier et aménager les abords des zones de développement (zone commerciale, équipement, lotissement).
Eviter les sauts d’urbanisations, conserver une continuité, pour éviter d’isoler des espaces agricoles résiduels.
**Promouvoir une urbanisation plus dense
La qualité des extensions urbaines constitue un véritable enjeu. Les lotissements sur de grandes parcelles organisées autour de voies secondaires ne structurent pas la ville et vident les centres des villages. Une certaine densité de l’urbanisation, évite une forte consommation de l’espace. Il est intéressant de construire la ville « nouvelle » en la diversifiant, en lui donnant une cohésion par une composition naissant d’un véritable projet, gage de qualité.
La densification est un enjeu de paysage et d’urbanisme, mais aussi de maîtrise des dépenses publiques (l’entretien des réseaux d’eau ou d’électricité, des routes ou la collecte des déchets ménagers …) et d’optimisation du foncier constructible. C’est aussi un formidable moyen de créer une cohésion sociale au sein de la population et de mutualiser les investissements sur des espaces publics et des équipements de qualité contribuant à la création de centralités secondaires garant d’une vie de quartier.
Pistes d’actions envisageables
Envisager d’autres formes d’urbanisation que le lotissement au profit de quartiers reliés avec le centre bourg. Créer de nouvelles voies et un maillage viaire structurant.
Eviter de ne penser qu’au pavillon individuel comme seul moyen de développement du bourg, promouvoir les maisons de villes et le petit collectif. Promouvoir la notion de quartier.
Acquérir des réserves foncières pour amorcer la densification dans des lieux stratégiques : proximité d’un centre, d’un équipement public, de commerces, desserte transport en commun...
Anticiper la composition et la desserte des futurs quartiers. Créer des voies structurantes.
Penser à densifier ou à recomposer les quartiers existants plutôt que de s’étendre.
Disposer les périmètres constructibles en cohérence avec les quartiers existants.
Densifier dans des emplacements bien choisis et stratégiques (gare, centralité secondaire).
Adapter le règlement d’urbanisme pour permettre la densification des anciens lotissements. Favoriser la mitoyenneté et l’alignement sur rue des façades et des pignons qui fait le charme des centre-bourgs.
Requalifier le foncier délaissé ou en friche des anciennes industries.
Utiliser les dents creuses pour construire, établir des liaisons ou des espaces publics.
Prévoir dans toutes extensions urbaines des espaces publics structurants de qualité.
{}
{}
{}
Mettre en valeur les sites urbains singuliers
***Les atouts
****
Des villages en harmonie avec leur site : butte, crête, éperon, vallée
Une lecture du site d’origine du village encore possible
Une unité bâtie avec des modèles affirmés : bastide, bourg en belvédère
Des développements urbains qui respectent le site d’origine du village
Une silhouette groupée autour du clocher ou près du château bien lisible
Une hiérarchie des masses bâties
Un écrin agricole ou forestier entourant le village
Des belvédères sur une campagne agricole sans mitage
Des villages airials simples à l’ambiance si particulière dans la clairière
Une transition avec l’espace agricole : vergers, petit parcellaire de prairies, jardins
Des chemins de promenade autour du village et reliés au centre
De nouvelles rues qui forment un maillage
De nouvelles constructions qui s’accordent avec les plus anciennes
Un petit patrimoine préservé et respecté : fontaine, lavoirs, calvaires
Des espaces publics de qualité, simples et accueillants
***Les risques
****
Laisser les versants s’enfricher, masquant ainsi la silhouette du village perché.
Altérer l’entrée du village par un bâtiment imposant.
Disperser quelques maisons neuves en dehors du village, inévitablement très visibles.
Ne pas maîtriser le développement urbain au pied du relief, particulièrement visible aussi depuis les hauts du village.
Lotir des parcelles déconnectées du village. Noyer le village dans les lotissements.
Pénaliser ou concurrencer le village par de nouvelles constructions mal placées.
Ne pas réglementer les formes du bâti, les couleurs, et les clôtures.
Brouiller le caractère villageois en multipliant des aménagements au vocabulaire urbain : bordures de trottoir systématiques, mobilier urbain anachronique.
Conserver des voies à caractère routier dans le village. Surdimensionner les voies dans le développement urbain.
Laisser le bitume gagner l’ensemble des espaces publics.
Délaisser le petit patrimoine, vecteur de qualité du cadre de vie.
**Développer le bourg en harmonie avec son site
Dans les collines et vallées de Lot-et-Garonne les villages et les bourgs, en s’implantant, ont valorisé des emplacements variés. Certains villages mettent ainsi particulièrement en exergue des situations remarquables (clairière, crête, versant, tête de vallon, pied de coteau, bord de rivière, confluence …) qui constituent un atout de la qualité des paysages. Ils ont tiré parti de la proximité d’une ressource en eau ou d’une situation défensive naturelle. De nombreux développements bâtis hétéroclites dans les dernières décennies ont fortement transformé les abords de villages et des bourgs. L’enjeu est de se développer tout en continuant à valoriser l’adéquation des constructions avec l’originalité du site. Outre la structure du village et ses particularités internes, la composition avec le relief, le maintien de belvédères, la gestion de la végétation et de l’espace agricole alentour, constituent les clés pour faire perdurer ces paysages urbains remarquables.
Pistes d’actions envisageables
Mettre en valeur les sites d’implantation des villages et des bourgs. Révéler les particularités du site (rupture de pente, crête, fond de vallée). Valoriser les éléments singuliers qui donnent au bourg son côté unique (belvédère, place centrale, bord de rivière…).
Respecter l’échelle du village et sa silhouette dans son développement.
Prendre en compte la forme urbaine du village et son site dans les projets d’extension
Renforcer le centre bourg plutôt que d’éparpiller des constructions dans les hameaux.
Composer les extensions avec le centre ancien.
Empêcher le mitage des environs du village.
Soigner les parcelles agricoles formant l’écrin du village ou du bourg.
Porter une attention particulière aux routes d’accès et aux entrées.
**Mettre en valeur les bourgs perchés
De nombreux villages et bourgs se sont établis sur des points hauts, s’offrant de loin aux regards. Ces villages perchés, Duras, Monclar, Monflanquin, Tournon-d’Agenais, Puymirol et bien d’autres encore, constituent une caractéristique et un atout des paysages de Lot-et-Garonne. Ils cristallisent des situations remarquables, formant autant de sites singuliers et présentent des formes urbaines et des compositions avec le site originales. Leur force tient également à leur caractère groupé et isolé en hauteur, depuis lesquels s’offrent de nombreux belvédères.
Ces points d’appel sont pourtant fragiles. Plus qu’ailleurs le respect de leur silhouette et du relief est essentiel pour conserver leur originalité et leur harmonie. Cela mérite une attention particulière lors du positionnement des extensions urbaines. La gestion des versants des reliefs, la hiérarchie des masses bâties, le maintien de la silhouette groupée du village, les liaisons avec l’existant… sont autant de points de vigilance garants de leur qualité paysagère.
Pistes d’actions envisageables
Dégager la végétation aux abords des villages pour conserver leur lisibilité. Limiter l’enfrichement des versants.
Mettre en valeur les périphéries des villages : chemin de tour de village, petit parcellaire agricole.
Respecter les vues vers les silhouettes des villages en belvédère.
Maîtriser le développement urbain au pied du relief, particulièrement visible aussi depuis les hauts du village.
Préserver la silhouette groupée du village. Maîtriser l’urbanisation linéaire, l’étalement urbain et les sauts d’urbanisations.
Respecter la hiérarchie des masses bâties. Eviter les juxtapositions ou les vis à vis malencontreux pour les constructions ou les zones de développement.
Veiller à l’impact paysager des bâtiments agricoles en périphérie.
Etre vigilant sur l’emplacement, les volumes et les couleurs des nouvelles constructions.
Conserver des abords de relief non bâti sur une partie de la périphérie du village.
Mettre en scène les entrées de bourg et les belvédères.
**Tenir compte de l’ambiance villageoise
Force est de constater qu’entre des centres anciens denses avec des maisons mitoyennes et un étalement pavillonnaire standardisé sur grandes parcelles, il n’y a pas de propositions d’urbanisation remarquables ou novatrices. Les extensions des dernières décennies ont privilégié l’étalement et la dispersion et n’entretiennent que rarement une connivence avec la forme urbaine héritée du village ancien (implantation et orientation du bâti aléatoire, rupture des mitoyennetés, diversité des pentes et coloris de toitures…). Sans remettre en cause la créativité architecturale, une insertion dans une composition urbaine existante nécessite plus de subtilité pour conserver l’identité urbaine propre à chaque village. Il n’y a jamais un terrain vierge sans histoire. Il faut savoir l’analyser pour éviter de faire un projet banal « hors-sol ». Les centres anciens présentent des ambiances remarquables ayant une valeur patrimoniale non négligeable. Il est intéressant de réfléchir à des développements bâtis qui tiennent compte de l’esprit des lieux. Le projet doit se nourrir des spécificités du site, de la forme bâtie du bourg, de l’ambiance des rues, de l’imbrication et des formes de parcelles. Il est important que les façades participent à cadrer la rue, qui bénéficiera d’un aménagement qualitatif de l’espace public. Les constructions d’aujourd’hui ont la possibilité de recréer cet esprit dans les nouveaux aménagements.
Pistes d’actions envisageables
Intégrer dans les documents d’urbanisme des règles simples d’implantations des nouvelles constructions en accord avec le tissu urbain existant.
Retrouver des caractéristiques du centre bourg dans la composition des nouveaux quartiers.
Privilégier les parcelles aux formes rectangulaires qui permettent la mitoyenneté.
Eviter des implantations bâties aléatoires avec des orientations hétéroclites.
Favoriser l’alignement sur la rue et la mitoyenneté qui font le charme des villages.
Organiser les futures constructions par rapport à la rue.
Eviter les rues en impasse, créer un maillage viaire.
Permettre les innovations architecturales de qualité qui s’adaptent au mode d’implantation préexistant.
S’inspirer des rues du centre bourg dans le calibrage des nouvelles voies.
Conserver l’esprit et l’harmonie des lieux dans les aménagements des espaces publics.
{}
{}
{}
Révéler et valoriser la dimension historique des paysages bâtis
***Les atouts
****
Des formes urbaines souvent héritées du Moyen-Age
Des compositions rigoureuses qui supportent l’éclectisme du bâti
Une grande variété d’usages et de formes dans les espaces publics
Un bâti médiéval encore très présent, militaire, religieux ou civil
Des façades XIX ème qui témoignent d’un élan de modernité passée
Une grande densité bâtie, y compris dans les petits villages
Une qualité architecturale tant dans les édifices publics que dans les maisons plus « ordinaires »
Une diversité de modes de construction (pierre de taille, pans de bois, enduit, brique)
Des ensembles agricoles caractérisés par d’imposants volumes de granges aux longs pans de toitures
De nombreux châteaux discrètement protégés par leurs parcs
Une constellation de patrimoine bâti isolé qui jalonne la campagne, chapelle et cimetière, lavoir, moulin ...
***Les risques
****
Déstructurer la forme urbaine par des démolitions de maisons ou d’îlot entier.
Banaliser le bâti par des travaux sans nuances.
Se décourager devant la plus grande complexité des travaux sur le bâti ancien que sur un bâti neuf.
Banaliser les espaces publics souvent calibrés pour le stationnement.
Laisser se développer un étalement urbain qui fagocite la forme ancienne et n’en permet plus la compréhension
Abandonner l’entretien de bâtiments agricoles obsolètes et les remplacer par de nouveaux hangars.
Abandonner et détruire des édifices isolés ayant perdu leur affectation, chapelle, four, séchoir...
Rationaliser à l’extrême l’entretien qui appauvrit les cimetières et certains espaces publics.
Manquer d’espaces pour des jardins ou des garages, associés aux maisons de villages.
**Respecter et valoriser le patrimoine bâti dans toute sa diversité
Le département est doté d’un patrimoine villageois de grande qualité constitué par des ensembles urbains qui ne sont pas toujours protégés en tant que monument historique ou site. Il ne s’agit pas d’architecture savante, ou d’édifice prestigieux mais de villages entiers qui ont conservé leurs caractéristiques morphologiques et urbaines d’origine. Souvent cette origine est médiévale, quelquefois même antérieure. Cette permanence des volumes bâtis et des espaces publics qu’ils encadrent, fabrique des paysages bâtis authentiques, avec une grande densité de maisons qui offre un contraste saisissant avec le paysage agricole ouvert qui règne aux alentours des villages. Une autre caractéristique de ce patrimoine bâti est sa capacité à accueillir à partir de ces formes urbaines contraintes, les « modes architecturales » au cours des siècles. Combien de places de bastides au tracé régulateur affirmé sont composées de façades de plusieurs époques, du XIII ème au XIX ème siècle sans que cela ne choque le regard, comme par exemple la halle « troubadour » de Castillonnès qui borde la place médiévale. A l’extérieur des villages et des bourgs, le patrimoine est également très présent, plus ou moins visible. Si les châteaux sont souvent cachés derrière leurs parcs, les chapelles isolées si nombreuses (de nombreuses communes en possèdent plusieurs) avec parfois l’enclos du cimetière jalonnent la campagne, tout comme le petit patrimoine rural, fontaine, lavoirs, sources, moulins, pigeonniers qui qualifient les itinéraires de randonnées.
Pistes d’actions envisageables
Prendre en compte et valoriser la diversité du patrimoine bâti sans hiérarchie en fonction de l’ancienneté. C’est la diversité qui fait l’atout.
Prendre en compte et valoriser la variété des modes de construction ; repérer les spécificités pour éviter l’uniformisation.
Impliquer les professionnels du bâtiment pour sauvegarder et valoriser cette diversité.
Dans les documents de planification, prendre en compte la dimension « urbaine » du patrimoine, pas seulement l’architecture. C’est la composition d’ensemble, qu’il s’agisse de formes régulières ou irrégulières adaptées au relief, qui fait « patrimoine ».
**Améliorer et diffuser la connaissance du patrimoine bâti civil privé
L’origine médiévale n’est pas toujours connue des habitants, excepté dans le cas des bastides. Les habitants savent-ils que leur maison tient debout depuis 500 ans, 600 ans ? Ce grand âge ne vaut-il pas attention? Savent-ils que leur façade associée à celles de leurs voisins fabrique un paysage urbain assez proche d’une configuration d’une ville du XVI ème siècle, mis à part quelques détails ? Qui leur explique que leur maison médiévale a été dotée d’un décor XIX ème également intéressant qui justifie sans doute de garder les ornements ? Souvent les interventions sur l’immobilier des villages et des bourgs relèvent d’une nécessité d’améliorer le logement. Le lien de conséquence entre les travaux sur le logement et le résultat sur le paysage bâti collectif n’est pas forcément anticipé, si bien que les travaux peuvent améliorer le logement mais banaliser le paysage collectif, or ces deux objectifs ne sont pas antinomiques. Les travaux des services de l’Inventaire sont des sources de connaissance approfondie, de même que les diagnostics conduits lors des études de planification. Or ces données ne sont pas connues du grand public, bien qu’elles soient disponibles.
Une connaissance mieux partagée de ce patrimoine civil permettrait de rappeler l’impact économique potentiel en matière de tourisme et de mettre l’accent sur la nécessaire harmonisation des interventions.
Pistes d’actions envisageables
Alimenter les sites d’information sur toutes les données patrimoniales.
Restituer les connaissances connues sur la valeur patrimoniale de leur village aux habitants.
Poursuivre le travail de recensement et d’inventaire sur les secteurs non étudiés.
Développer un programme sur le patrimoine bâti villageois en direction des scolaires.
Mettre l’accent sur ce patrimoine urbain dont la valeur tient à chacune des maisons « ordinaires » qui le composent et lui donnent son identité qu’elle soit médiévale ou XVI ème ou XIX ème...
Accompagner les projets d’amélioration de l’habitat comme le font certaines collectivités aidées par le CAUE.
{}
{}
{}
Recomposer l’urbanisation existante/dynamiser le centre ancien
***Les atouts
****
Un centre bourg attractif mis en valeur
Des maisons anciennes dans le centre réhabilitées et habitées
Des projets architecturaux novateurs sur des maisons anciennes
Des jardins familiaux en complément des maisons du centre
Des commerces attractifs qui se sont maintenus dans le centre
Un centre ancien animé, identifié comme un pôle multifonctionnel
Des lotissements reconnectés au centre ancien
De nouveaux espaces publics qui recréent des continuités
De nouveaux pôles d’habitats et d’activités bien reliés au centre bourg
D’anciens espaces industriels libres à investir en cœur de bourg ou à proximité de l’eau
***Les risques
****
Perdre l’usage du centre bourg comme pôle structurant de la vie économique et sociale.
Continuer d’étaler les bourgs, sans rechercher à les densifier. Ne construire que de l’habitat individuel. Lotir en impasse en générant des poches enclavées. Multiplier des quartiers dortoirs sans vie ni espace public.
Laisser les petits « centres périphériques » disparaître.
Oublier de requalifier les espaces délaissés dans l’urbanisation existante.
Multiplier les voies qui ne sont ni vraiment des routes, ni vraiment des rues.
Avoir une politique d’espace vert et de fleurissement aux dépends de l’entretien ou de la plantation d’alignements d’arbres ou de mails structurants. Oublier de mettre en valeur des espaces clés du site : belvédère, remparts, bord de rivière…
**Réinvestir le bâti des cœurs de village
Combien de villages et de bourgs aux belles façades dont les volets restent résolument fermés ? La courbe de la vacance des maisons de villages et de bourgs ne serait-elle pas inversement proportionnelle à la courbe de l’étalement urbain. Il est certes aujourd’hui plus simple de construire une maison dans un terrain vierge à l’extérieur du village que de réinvestir la maison de sa grand-mère. Le coût du neuf est connu, le coût de la réhabilitation ne l’est pas et doit être étudié au cas par cas. La présence d’un bâti qui se détériore affecte la perception même du village, elle diffuse une image négative qui dépasse le bâti en question. Ces habitations que l’on pourrait penser peu adaptées à la demande actuelle ou bien dans un état trop vétuste méritent pourtant d’être valorisées pour leur donner un nouvel attrait. La présence de bâtiments désaffectés offre des opportunités de créer des logements sociaux, une opération de démolition/reconstruction, un gite de vacances, un commerce… Maintenir dans le centre du bourg des activités, des commerces, des écoles, des crèches, des maisons d’accueil pour personnes âgées ou encore des locaux associatifs est un fort enjeu pour garder au bourg une vie animée.
Pistes d’actions envisageables
Valoriser l’authenticité du village, sa singularité, son histoire, son patrimoine, caractéristiques qu’aucun quartier neuf ne peut offrir à ses habitants.
Redynamiser l’habitat en centre bourg. Créer du locatif en centre bourg en réhabilitant les maisons anciennes.
Aménager les espaces publics pour donner une impulsion et changer les regards.
Réduire les surfaces ouvertes à l’urbanisation pour revaloriser le bâti existant.
Limiter les constructions à l’extérieur du bourg pour renforcer l’occupation des maisons du centre ancien.
Permettre l’évolution du bâti à la parcelle pour une adaptation aux modes de vie actuels.
Identifier et promouvoir les bonnes solutions de rénovation : percer des ouvertures, redistribuer l’espace, rénover la toiture, associer matériaux traditionnels et modernes... Création de terrasses ou de jardins après démolition.
Analyser et mettre en valeur 2 ou 3 projets exemplaires sur l’évolution de maison de village en logement qualitatif, bien isolé avec décomposition des coûts.
Utiliser la rénovation d’îlots pour un projet de cœur de village : opération de logement social, installation de services…
Favoriser des projets d’architecture innovants dans les centres anciens.
Donner accès à des parcelles de jardins autour du centre très dense pour les maisons anciennes sans terrain.
Maintenir les commerces et les services en centre-bourg.
Mettre à disposition des locaux communaux intra-muros pour des commerces, des services, des associations.
Dynamiser le centre bourg par des équipements publics plutôt que de les délocaliser à l’extérieur du village.
**Dynamiser le centre bourg et ses espaces publics
Les espaces publics sont les vides laissés entre les îlots construits. Pour autant ce sont des vides plein d’histoire. Les places, les boulevards, les rues sont tenus par des façades de bâtiments. C’est une des composantes fortes et souvent caractéristiques des villages et des bourgs. Selon l’origine historique du village, selon sa topographie, et en dernier lieu selon l’usage attendu, ces espaces publics offrent une très grande diversité, ils sont indissociables de la valeur patrimoniale du bourg. C’est à partir des espaces publics que l’on découvre et l’on apprécie les villages et en découvre l’architecture.
L’aménagement de l’espace public peut jouer un rôle moteur dans la redynamisation des bourgs. Le maintien d’un centre bourg animé avec des espaces publics de qualité joue un grand rôle dans l’attractivité et l’image de la commune. La qualité des places et des rues passe par un équilibre entre le maintien d’un accès véhicule aux services et commerces des cœurs de bourgs et le maintien d’espaces confortables et conviviaux pour les habitants.
Pistes d’actions envisageables
Retrouver la convivialité des espaces publics du centre-bourg. Ne pas aménager l’espace public uniquement vis-à-vis du stationnement. Rationnaliser la place des véhicules pour retrouver un équilibre enter tous les usages de l’espace public.
Gérer et renouveler les alignements et les mails d’arbres.
Acquérir, le cas échéant, des « dents creuses » au centre du bourg et aux endroits stratégiques pour accueillir des espaces publics.
Préserver le cachet des places. Révéler l’histoire et soigner la qualité des aménagements.
Considérer que les façades qui le bordent font partie de l’espace public et contribuent largement à sa qualité ; le sol n’est qu’une des faces, normalement la plus sobre.
Prendre garde aux réponses systématiques ou aux effets de mode qui banalisent les lieux.
Réfléchir à des aménagements saisonniers ou évolutifs où la circulation et le stationnement des voitures sont acceptés à certaines périodes et repoussés en période estivale par exemple.
Mettre en place des périmètres de préemption pour maîtriser le foncier et pouvoir agir à la bonne échelle sur le centre.
Mettre en valeur les points forts identitaires du paysage (rivière, belvédère…) au cœur du projet de l’espace public.
Aménager des tours de villages attractifs en complément du centre ancien.
Connecter le centre-bourg et les périphéries par des espaces publics de qualité
**Recomposer l’urbanisation récente
A travers le département du Lot-et-Garonne, un étalement urbain considérable s’est produit depuis plusieurs décennies avec des lotissements, une urbanisation linéaire ou des implantations isolées. Tout cela souvent déconnecté des centres anciens. Il en résulte des dysfonctionnements et des confrontations qui ne permettent pas de constituer un tissu urbain cohérent. Pour y remédier, l’enjeu est dans la mesure du possible de recomposer la ville afin de retrouver des repères, des liens et des usages. Cela nécessite d’avoir une vision à long terme qui permette d’articuler toutes les actions à mener. Disposer de quelques réserves foncières est un préalable nécessaire pour concrétiser ces orientations et réinvestir des quartiers ou des lieux enclavés. La démolition/reconstruction peut aussi constituer un atout pour recomposer des quartiers et adapter l’habitat ainsi que les espaces publics à un usage actuel. Dans les quartiers éloignés du centre, l’organisation de centralités secondaires peut permettre de recomposer la ville. Les espaces intercalaires peuvent être utilisés de différentes façons selon les projets : création de nouvelles voiries, densification de l’habitat, construction d’équipements publics, aménagement de circulations douces ou d’espaces publics…
Pistes d’actions envisageables
Affirmer le centre principal comme centralité commerciale et sociale (équipements, commerces, écoles,...).
Renforcer la notion de quartier plutôt que de lotissement.
Mettre en lien les lotissements entre eux et avec le centre ancien.
Créer des voies nouvelles qui remaillent les nouvelles zones urbaines avec le centre. Hiérarchiser les voies et les espaces publics.
Utiliser les équipements publics pour créer de nouveaux pôles.
Identifier et renforcer les « centres périphériques » : densification du bâti, création des espaces publics, des services et des voiries.
Favoriser la mixité des programmes et la diversité des typologies de logements dans les projets.
Redonner une affectation aux secteurs en déshérence.
Utiliser les espaces non bâtis pour créer des liaisons douces.
Valoriser le foncier des « dents creuses » pour une nouvelle construction ou un espace public.
Conserver au contraire la qualité des espaces de respiration dans ou intercalaire dans l’urbanisation.
Définir les projets quartier par quartier dans le cadre des orientations d’aménagement du PLU ou du PLUi. Utiliser les emplacements réservés du PLU et prévoir des réserves foncières.
{}
{}
{}
Valoriser les espaces publics
***Les atouts
****
Des lieux de promenades à travers le bourg et relié aux quartiers périphériques
Des espaces de vie et de convivialité dans l’urbanisation
Des places bordées de cornières
Les usages multiples sur la place du cœur du bourg
De majestueux mails ou alignements d’arbres qui animent la ville
Une orientation aisée dans la ville guidée par la lisibilité des aménagements
Des belvédères aménagés offrant des panoramas attractifs
Une certaine unité dans l’aménagement des places et des rues
Des espaces utilisant des matériaux de qualité en accord avec le patrimoine bâti alentour
Des transitions accessibles (chemins, tour de village) avec les parcelles agricoles
Des bas-côtés enherbés ou fleuris dans les rues des villages
Des cours d’eau que l’on peut côtoyer au cœur des villages et des bourgs
***Les risques
****
Transformer les places en de simples parkings. Laisser le bitume gagner l’ensemble des espaces publics.
Encombrer les places et les traversées par un foisonnement d’équipements (barrière, jardinière, éclairage, mobilier…).
Oublier la place du végétal dans les aménagements.
Oublier le piéton dans les nouveaux aménagements. Installer uniquement des parkings autour des nouveaux équipements.
Aménager des espaces publics sans cohérence globale, ni liaison entre eux.
Oublier la présence de l’eau dans l’aménagement des espaces publics.
Brouiller le caractère villageois par des aménagements banalisant les lieux (matériaux communs, trottoirs systématiques…)
Multiplier les voies qui ne sont ni vraiment des routes, ni vraiment des rues. Perdre une hiérarchie des voies en fonction des usages.
Lotir autour d’une voie en impasse qui ne remaille pas l’espace public avec la ville.
**Valoriser la diversité des espaces publics
Le charme et l’attrait des bourgs et des villages sont liés à la qualité des espaces publics et à leur harmonie avec le cadre bâti. Chaque espace demande une conception adaptée en fonction de son positionnement et de son usage dans la ville. Une place, une avenue, un boulevard, un parc, une rue, une ruelle, une allée, un mail… doivent être traités de façon différenciée et non comme des « espaces verts » indistincts et uniformes. Mais cette différence peut s’obtenir en conservant un vocabulaire commun, en utilisant des matériaux semblables et conservant une certaine harmonie entre eux. Le projet d’espace public demande donc un parti pris de composition qui doit être rappelé au fil des années aux gestionnaires et aux usagers pour conserver une certaine unité. De plus il est important que ces lieux mettent en valeur les spécificités du bourg : abords des monuments, belvédère, berges de la rivière…
Pistes d’actions envisageables
Affirmer les différences entre les espaces publics. Marquer la vocation des espaces.
Adapter l’aménagement de la rue en fonction de sa composition urbaine : rue, boulevard, venelle...
Mettre en valeur la place principale du centre bourg.
Considérer les différents usages pour mutualiser l’espace.
Ne pas privilégier que la fonction de stationnement dans l’aménagement des espaces publics.
Penser la rue comme un véritable espace public et pas uniquement comme un espace fonctionnel de déplacement et de circulation.
Utiliser un vocabulaire simple mais de qualité pour les aménagements des espaces publics : sol sablé, pierre, arbres, pelouse, suffisent dans bien des cas à composer des espaces de qualité.
Trouver un équilibre entre minéral et végétal dans l’aménagement des espaces publics.
Privilégier l’utilisation de matériaux locaux dans les aménagements.
Maintenir une harmonie d’ensemble, sans disparité, au fil des développements successifs du village.
Mettre en valeur les points forts identitaires du paysage (rivière, belvédère…) au cœur du projet de l’espace public.
Redonner à l’eau une place de choix dans les aménagements des centres anciens.
**Prévoir de nouveaux espaces publics
Le développement des habitations et des nouveaux équipements nécessite une réflexion sur l’espace public et la façon dont les nouveaux projets se relient au reste du bourg. Il peut être, par exemple, opportun de prévoir une place à l’intersection du nouveau quartier et de l’ancien, des liaisons piétonnes, une desserte judicieuse vers les équipements publics et les commerces du centre. La réalisation de voirie en cul de sac, n’est pas satisfaisante sur ce point car elle contribue à faire de chaque lotissement une opération autonome, ce qui ne facilite pas l’insertion des nouveaux habitants dans la vie du bourg. L’enjeu est aussi de trouver une nouvelle harmonie avec les aménagements déjà réalisés. En complément, la transition avec l’espace rural peut être aménagée à la périphérie des bourgs, en créant des espaces publics « péri-urbains » : chemin planté de tour de bourg, jardins communaux familiaux, voie cyclable…
Pistes d’actions envisageables
Prévoir dans toute extension urbaine des espaces publics structurants de qualité.
Utiliser les espaces publics comme outils de composition urbaine.
Créer des places publiques à l’articulation du centre et des nouveaux quartiers.
Qualifier l’ensemble des espaces publics avec simplicité en n’arrêtant pas l’effort au centre.
Mailler les nouveaux quartiers avec des rues et non des impasses.
Prévoir des circulations douces en relation avec le centre bourg et sa périphérie.
Conserver des emprises pour des espaces publics dans les développements.
Créer des centralités secondaires : place, pôle d’échange de transport…
Aménager des espaces de transition entre ville et campagne.
{}
{}
{}
Aménager avec soin les zones d’activités
***Les atouts
****
Des activités aux abords entretenus et aménagés proposant une image dynamique
Des bâtiments alignés en retrait des voies
Une qualité architecturale remarquée
Une certaine unité des volumes construits et des aménagements
Une organisation et un aménagement d’ensemble des espaces publics
Des aires de stockage bien situées, derrière les bâtiments
Des stationnements organisés et discrets, à l’arrière des bâtiments
L’absence de clôtures en façade des bâtiments
Des plantations structurantes donnant une belle place à l’arbre
Des espaces enherbés entretenus entre les bâtiments et la voie
***Les risques
****
Etaler les parcelles d’activités linéairement sur des kilomètres le long des grands axes en entrée de ville.
Former un écran de bâtiments le long de la route nationale ou départementale.
Multiplier des enseignes le long de la voie d’entrée dans le bourg.
Installer des clôtures hétéroclites, banalisant les activités.
Disposer des parkings sans plantation entre les bâtiments et les voies.
Oublier la qualité de l’accueil du public sur les zones commerciales : parking non plantés et circulation piétonne très réduite.
Supprimer l’alignement d’arbres qui constituait un premier plan de qualité le long de la zone d’activités.
Impacter l’entrée du bourg par un bâtiment imposant.
**Prendre en compte le paysage lors de l’implantation d’une zone d’activités
Les zones d’activités s’implantent souvent le long des voies d’accès ou à fort trafic, parfois isolées du reste de l’urbanisation, en entrée de bourg, ou encore autour des échangeurs des voies rapides. Elles sont alors très visibles, offrant des façades prégnantes qui ponctuent l’approche du bourg et son entrée sur parfois plusieurs kilomètres. Le dynamisme économique de la commune est un atout s’il s’accompagne d’une qualité des aménagements et de l’architecture. Le positionnement de la zone d’activité et sa relation avec son entourage (agriculture, urbanisation, route) constitue également un enjeu. Le secteur d’activités doit devenir, pour les plus importants un quartier urbain et présenter une diversité d’usages et de cheminements. Pour les plus petits son implantation doit présenter une harmonie avec le reste du bourg. L’enjeu est de concilier l’effet de vitrine pour les entreprises et l’image de la ville.
Pistes d’actions envisageables
Maîtriser le lieu d’implantation des zones d’activités : acquérir des réserves foncières, choisir le bon emplacement.
Eviter les positions dominantes très visibles.
Evaluer les impacts visuels depuis les bourgs en belvédère et la concurrence visuelle avec eux.
Adapter les documents d’urbanisme pour permettre une densification des zones d’activités.
Faire des zones compactes et éviter le développement linéaire sans épaisseur.
Limiter la consommation de foncier et encourager la mixité des programmes.
Favoriser la réutilisation des parcelles désaffectées plutôt que la consommation de nouvelles parcelles.
Aménager les zones d’activités par un projet paysager de qualité. Penser son aménagement comme un quartier urbain qui forme la porte d’entrée du bourg. Adapter la zone à son contexte d’implantation (superficie, structure parcellaire, forme urbaine, végétation en place...)
Prévoir un plan d’ensemble au départ et préverdir.
Accompagner les routes bordées par les activités par un aménagement d’ensemble (plantation).
Prévoir, aménager et gérer les limites de la zone d’activité (transition) qui en constitue l’enveloppe.
**Aménager avec soin les zones d’activités
La qualité du plan de la zone d’activité et des aménagements, tant sur l’espace public que privé, conditionne fortement l’image de marque et la réussite de l’opération. Il est nécessaire de donner un cadre réglementaire pour les parties privées (volumes et gammes de couleur, place des bâtiments, recul, positionnement des aires de stockage et de stationnement, traitement des limites, clôtures, gamme végétale…). L’aménagement des espaces publics doit être structuré et hiérarchisé, avec un traitement qualitatif au moins sur les voies principales, alliant simplicité et facilité de gestion. L’enjeu est de favoriser une unité et une mutualisation de l’aménagement de la zone d’activité.
Pistes d’actions envisageables
Imposer un plan de composition urbain et paysager.
Prévoir une charte architecturale et paysagère.
Privilégier les bâtiments de teintes sombres et les matériaux non réfléchissants.
Privilégier un alignement rigoureux des façades afin de structurer l’espace de la rue. Disposer les bâtiments en retrait des voies principales et utiliser l’emprise pour un aménagement paysager de qualité.
Placer les stockages et les stationnements à l’arrière des bâtiments ou en retrait des vues.
Mutualiser les stationnements, notamment dans les zones commerciales.
Utiliser des végétaux à l’échelle du bâti : planter des arbres de haut-jet pour structurer les voies.
Aménager les espaces publics de façon concertée.
Ménager une transition avec les champs.
Privilégier la discrétion des clôtures lorsqu’elles sont nécessaires et les harmoniser.
Réglementer l’affichage publicitaire et les enseignes.
{}
{}
{}
Urbanisme et paysage- Repères bibliographiques
***Site internet
Paysage et urbanisme durable
Faire émerger la Ville Durable des quartiers pavillonnaires existants, Bimby
Opération programmée d’amélioration de l’habitat- ANAH
***Guides
Aménager les espaces publics du bourg, guide à l’attention des élus - CAUE 47- 2015
Urbanisme raisonné en milieu rural, de nouveaux modes d’habiter à inventer - CAUE 47- 2009
Réhabiliter le bâti de caractère en Lot-et-Garonne - CAUE 47- 2007
Utiliser les outils classiques pour densifier l’individuel
Les Orientations d’Aménagement et de Programmation du PLU- CETU-2013
***Plaquettes
Pourquoi construire un plan local d’urbanisme intercommunal par le biais d’une approche paysagère ?
***Fiche conseil et exemples de réalisations
Restaurer des façades anciennes en Lot-et-Garonne CAUE 47
Implanter sa maison en Lot-et-Garonne CAUE 47
Fondation du Patrimoine : exemples de projets de restauration en Lot-et-Garonne
Transition ville-campagne : Albi installe des maraîchers sur des friches urbaines
***Etudes et ouvrages
Atlas départemental des sites de Lot-et-Garonne, 2010 - DREAL Aquitaine
Etude de détermination des critères de vigilance paysagère, 2008, Hélène Sirieys
Architecture du XIXe siècle et de la Belle Epoque en Lot-et-Garonne - CAUE 47- 2007
Matières à bâtir de Lot-et-Garonne, Le festin, 2003, n°46, p40-47 Mousset Hélène
Moulins à eau et à vent de Lot-et-Garonne, 2003, Jean-Luc Cubelier de Beynac et Philippe Issandou
Guide Paysage et Urbanisation, 2001, DDE47