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La régression des prairies et la fermeture des pentes
Le recul de l’élevage et des prairies
La régression des prairies dans les paysages lot-et-garonnais correspond à une conjonction de plusieurs facteurs. D’une part on assiste à une diminution régulière de l’élevage (bovin lait et viande, ovins) dans le département au profit des cultures, tendance que l’on observe de façon générale en France.
D’autre part l’évolution des systèmes d’élevage tend de plus en plus à remplacer la pâture et le foin issu des prés par des stabulations et des cultures fourragères. L’irrigation permet d’assurer l’approvisionnement fourrager sans à coup : en élevage laitier, 50 à 70 % de la ration alimentaire est ainsi basée sur le maïs ensilage.
**Le maïs remplace la prairie
Le recul des prairies permanentes et des surfaces consacrées à l’élevage est continu depuis plusieurs années. Depuis les années 2000 les surfaces perdues en prairies permanentes ont été remplacées par des prairies temporaires et des surfaces fourragères. Prairies et surfaces fourragères occupent ainsi un quart de la SAU départementale en 2013.
Evolution des surfaces consacrées à l’élevage en Lot-et-Garonne | |||||
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1980 | 2000 | 2005 | 2009 | 2013 | |
Surface toujours en herbe en ha | 78 000 | 30 300 | 27 000 | 26 200 | 22 200 |
Fourrages annuels et prairies temporaires en ha | 55 000 | 33 600 | 39 000 | 38 300 | 43 100 |
Total des surfaces consacrées à l’élevage en ha | 133 000 | 63 900 | 66 000 | 64 500 | 65 300 |
(Sources : Etat des lieux de l’agriculture de Lot-et-Garonne 2010-2011, Atlas et géographie du midi atlantique, INSEE)
**La diminution des haies
La diminution des prairies et surtout de la pâture s’accompagne d’une régression des haies, ce qui a pour effet d’ouvrir le paysage des vallons.
Le boisement des pentes et la fermeture des vues
L’élevage, relégué aux sols moins improductifs, est en nette réduction. Il s’ensuit une déprise agricole sur les terrains les plus pauvres ou les moins accessibles, avec l’apparition de friches et de secteurs boisés, voire l’implantation de quelques résineux. Les boisements tendent ainsi à regagner de nombreux versants autrefois pâturés par de jeunes bovins ou par des troupeaux de moutons ou des chèvres.
Ce phénomène ne pose pas forcément de problèmes en termes de paysage. Toutefois dans certains cas, le boisement des versants a entrainé une fermeture des vues particulièrement dommageable. C’est notamment le cas sur les pentes qui environnent les nombreux villages perchés du département.